L’opale tire son nom du mot « upala » qui signifie « pierre précieuse » en sanskrit, ou « opalus » en latin.
Cette gemme fascine les hommes depuis des millénaires. Les premiers objets utilisant de l’opale remontent à plus de 4000 ans, en Afrique de l’Est. A l’époque romaine on en trouve dans de nombreux bijoux ou objets sculptés. Pline l’Ancien, dans ses écrits, comparait d’ailleurs la beauté de ses couleurs à l’œuvre des peintres.
De tout temps l’opale a inspiré écrivains et poètes, qui la surnommèrent Pandore, ou la Lumière du monde. A l’époque romaine, elle signifiait l’amour et l’espoir.
Selon la mythologie grecque, l’opale naquit des larmes de joie de Zeus après sa victoire sur les Titans.
C’est un symbole important dans de nombreuses civilisations ancestrales, par exemple chez les Aborigènes d’Australie, en Inde ou dans la culture Arabe.
En litothérapie, l’opale symbolise la lumière intérieure. Elle permettrait de recanaliser les énergies, que ce soit physiques ou mentales.
On considère que l’opale est non pas un cristal, mais plutôt une structure amorphe. Elle est constituée de milliards de microscopiques billes de silices, empilées telles des oranges dans une boite. Certes il existe un schéma ordonné selon lequel elles sont agencées, mais il n’y a pas de structure cristalline à proprement parler (à la différence des autres variétés de silice cristallisée, comme le quartz par exemple).
L’opale contient également des molécules d’eau en grande quantité : entre 10 et 20% de sa composition, selon les variétés.
L’empilement des billes de silice au sein de l’opale est à l’origine d’un phénomène particulier : l’iridescence. En effet la lumière subit au contact des différentes strates de billes une diffraction de ses rayons. L’effet obtenu est un jeu de couleurs et de lumières, associé à un éclat nacré. Ce sont les reflets multicolores que vous voyez lorsque vous observez une opale en la faisant bouger sous vos yeux. En gemmologie, on appelle cela le « jeu de couleur », et ce phénomène est propre aux opales. En revanche, toutes les opales ne présentent pas de jeu de couleur.
Sa dureté est assez faible, de 5.5 à 6.5 sur l’échelle de Mohs. Il s’agit donc d’en prendre particulièrement soin au cours de son sertissage en bijou, mais aussi dans la vie quotidienne.
De plus, la teneur en eau de l’opale est très importante. Par conséquent, des variations d’hygrométrie peuvent influer sur l’apparence de la gemme. Lorsque l’on conserve une opale dans un environnement sec, il arrive que sa surface se craquelle. Ces dégâts sont malheureusement souvent irréversibles.
Les scientifiques estiment que la plupart des gisements d’opales auraient entre 15 et 30 millions d’années. Elle se forme dans les zones sédimentaires riches en silice à la fois désertiques et soumises à de très fortes précipitations. Lorsque la pluie tombe, celle-ci s’infiltre dans le sol en entrainant avec elle la silice. Des poches de solutions très concentrées en silice se forment donc en profondeur dans les nappes phréatiques. Ensuite le niveau des nappes baisse à cause de la chaleur et de l’évaporation, et les plaques de silice restent en place dans le sol.
Voilà pourquoi on trouve les principaux gisements d’opale en Australie, dans des régions autrefois très arrosées et devenues désertiques avec l’évolution géologique de la Terre.
D’autres gisements connus sont en Ethiopie, aux USA, au Brésil, au Mexique ou en Tanzanie.
On différencie la couleur du corps de l’opale avec les teintes de son éventuel « jeu de couleur ». Le nom de l’opale vient de la couleur de son corps. On trouve de manière simple l’opale blanche, l’opale noire, ou l’opale translucide (dite opale d’eau).
Deux variétés colorées sont particulièrement désirables : l’opale de feu du Mexique, au corps orange vif, et la somptueuse et rarissime opale verte de Tanzanie.
On taille les opales comme la plupart des pierres opaques ou semi-translucides, à savoir en cabochon. En effet cela permet de mieux faire ressortir leur « jeu de couleur ». De plus la relative fragilité de cette pierre rend complexe un éventuel facettage. Néanmoins on trouve souvent les opales de feu taillées en facettes.
Les matières de qualité moins fine sont souvent taillées en billes, pour faire des bracelets ou des colliers.
Parfois la nature fait très bien le travail. Lorsque la forme originelle de la pierre brute est harmonieuse, le tailleur la laisse telle quelle et le joaillier peut la monter directement. C’est souvent le cas pour les opales translucides (opales cristal, opales d’eau), plus fines.
Enfin, on laisse parfois l’opale dans sa roche-mère, lorsque celle-ci constitue un joli support naturel à la gemme. On appelle cela l’opale boulder. Les lapidaires peuvent alors les tailler, ou bien simplement les polir afin de leur donner une surface plus douce et compatible avec la mise en bijou.
L’opale est une gemme amorphe. Elle peut être opaque à semi-transparente. Les matières les plus fines peuvent être dépourvus d’inclusions visibles, mais cela est rare. On appelle « opale cristal » les spécimens les plus transparents, de part leur limpidité.
Le traitement des opales vise à intensifier leur « jeu de couleur ».
Avec le traitement au sucre, on trempe les gemmes dans des solutions fortement sucrées, puis dans de l’acide sulfurique. L’acide réagit avec le sucre en créant du carbone. De ce fait, le corps s’assombrit et le « jeu de couleur » parait intensifié.
Le traitement à la fumée consiste à emballer les opales dans du papier puis les chauffer. Pendant ce processus, de la suie pénètre dans la pierre et, de la même manière que précédemment, assombrit le corps de la gemme et augmente son « jeu de couleur ».
Il est également possible d’imprégner les opales avec différentes substances chimiques, comme de la résine éventuellement teintée. Cela permet d’augmenter leur solidité et aussi leur couleur.
En outre, on trouve souvent sur le marché de fausses opales boulder, ou bien des assemblages de fines couches d’opales sur d’autres supports opaques (calcédoine, verre teinté, plastique…).
Saviez-vous qu’il existe de l’opale synthétique ? Le suisse Pierre Gilson met en effet au point dans les années 70 un procédé permettant de réaliser de l’opale de synthèse avec un résultat fort convenable.
Enfin, il existe de nombreuses imitations, utilisant le plastique ou le verre. La plus connue est sans doute celle qu’inventa John Slocum : cette opale de verre dite « slocum opal » en anglais, apparait aussi dans les années 1970 et on la trouve sur le marché.
Par tradition, il arrive qu’on appelle « opale précieuse » une opale qui présente un « jeu de couleur » et « opale commune » lorsqu’elle n’en a pas.
Comme je l’ai dit précédemment, on nomme les opales en fonction de la couleur de leur corps, le plus souvent blanc (opale blanche), noir (opale noire). Les variétés les plus transparentes sont appelées opales d’eau ou opales cristal. Souvent on ne peut percevoir le « jeu de couleur » de ces dernières que devant un fond sombre.
On appelle opales Welo les variétés provenant d’éthiopie, blanches et translucides et pouvant présenter un joli jeu de couleur.
L’opale de feu du Mexique est une gemme à la somptueuse robe orange intense, semi-translucide, souvent taillée en facette. Elle ne présente que rarement un « jeu de couleur », mais on apprécie cette gemme pour la beauté de sa couleur orange.
De même nous avons déniché en Tanzanie une magnifique variété d’opale verte d’une translucidité superbe. Sa couleur très attractive est vert intense mêlée de bleu. A ce jour, seules les mines d’Iyobo dans la région d’Haneti produisent ce type d’opale. Il s’agit d’une matière réellement unique, de part sa rareté et la beauté captivante de son lustre. Nous sommes très fiers de pouvoir proposer cette gemme en exclusivité sur mygem.fr.
Enfin, on appelle opale boulder une opale encore intégrée à sa roche-mère. Elle comprend de fines couches d’opale intégrées dans sa matrice, ou à la surface de celle-ci.
L’aspect de l’opale précieuse est relativement unique dans le monde des gemmes, de part son jeu de couleur. Il n’existe pas d’autre gemme naturelle capable de produire ce type d’effet.
L’opale verte est tout à fait à part. Selon les nuances de couleur, le jade, la néphrite, la chrysoprase, peuvent lui ressembler. En revanche, la translucidité de l’opale verte est assez unique. Seules les pièces de jade ou de chrysoprase les plus fines peuvent s’en rapprocher.
N’oubliez jamais qu’il existe des opales synthétiques, des opales traitées et des imitations de verre ou de plastique! Seule une analyse gemmologique auprès d’un professionnel vous permettra d’affirmer que votre gemme est bien une opale naturelle.
Les opales ont des critères de valeur assez complexes.
Tout d’abord, on prend en compte la couleur du corps. Généralement on considère que les opales noires sont les plus précieuses, suivies des opales cristal, puis des opales blanches. Ces dernières constituent la grande majorité des opales de qualité intermédiaire à basse, et leur prix peut être très bas.
Les opales boulders sont à part, mais souvent moins chères que les opales noires, et plus prisées que les opales blanches.
Ensuite, on regarde la qualité du jeu de couleurs. Plus les couleurs sont intenses, variées, élégamment positionnées, et plus la pierre est chère. On nomme Harlequin un jeu de couleur constitué de larges zones rectangulaires de couleurs bien distinctes se touchant les unes aux autres, dessinées telles un tableau coloré. C’est le type de jeu de couleur le plus valorisé.
A titre d’exemple, une opale blanche et laiteuse peut coûter quelques dollars, et à l’inverse une opale noire au jeu de couleur intense et brillant vaudra plusieurs milliers de dollars.
Les opales sans jeu de couleur, telles les opales de feu ou les opales vertes, voient leur prix dépendre d’une part de la richesse de leur couleur, et d’autre part de leur degré de translucidité.
Bien entendu, les opales traitées n’ont que peu ou pas de valeur.
Comme vous l’avez compris, il existe de bien nombreuses variétés d’opales bien différentes.
Que vous préfériez l’éclat translucide d’une opale vert intense ou le jeu de couleur d’une opale noire, l’essentiel est de choisir une gemme qui vous plait.
Bien entendu, prêtez attention à la qualité du jeu de couleur s’il y en a un : est-il intense, bien réparti sur la surface de la gemme ? Il faut également veiller à la qualité du polissage, et inspecter scrupuleusement la surface de votre opale à la recherche de craquèlements éventuels.
S’il s’agit d’une opale boulder, il faut également vérifier que la gemme est naturelle, et non une couche d’opale collée sur de la roche. De même si vous avez un doute au sujet d’un traitement (sucre ou fumée), le mieux est de vous faire fournir un certificat de laboratoire.
Les opales s’associent superbement à l’or ou l’argent. Les cabochons permettent de réaliser bagues, chevalières, mais aussi colliers et bracelets. Une belle opale “free form”, non taillée, peut aussi s’apprécier telle quelle, simplement posée sur un présentoir.
Il s’agit d’une gemme relativement fragile. Elle est souvent dépourvue de fractures, ce qui rend possible son nettoyage. Toutefois sa surface est moyennement dure donc prudence lorsque vous la lustrez ! De plus il s’agit, comme pour toutes les gemmes, de la préserver des chocs directs, des sources de chaleur, et des liquides. Nous conseillons d’enlever vos bijoux en pierre fine avant tout activité à risque d’impact : cuisine, sport, port de charge, etc. Pour le nettoyage, privilégiez un simple chiffon doux et un séchage à l’air libre.
La question de l’humidité est un point clé. L’opale aime l’eau, elle a besoin d’une hygrométrie constante pour se préserver du craquellement. Si vous la stockez dans un coffre ou une boite fermée, nous vous conseillons de mettre une éponge humide à proximité.
